La Mort d'Ivan Ilych - Leon Tolstoi
La Mort
d’Ivan Ilych est une expérience difficile,
autant pour lui que pour nous. Enfin, plus pour lui maintenant, mais vous,vous vous
prenez toujours autant la tête sur la mort.
Vous étiez pourtant bien tranquille avant
cette lecture. Vous pensiez à la mort bien sûr, mais vous ne vous y attardiez
pas, trop occupé à vivre. Et puis aussi, ce n’est pas très agréable. On a en
effet trois possibilités me semble-t-il :
- être anéanti. Moui.
- Se réincarner. Moi, si je ne suis pas réincarnée en moi ou en chat, je préfère éviter.
- Aller au Paradis ou en Enfer. Le Paradis ça a l’air chiant. Et l’Enfer, dit comme ça… Sauf si on l’envisage comme Rowan Atkinson dans « La Vipère Noire ». Selon lui l’Enfer c’est cool puisque ce serait là où on la luxure, la paresse, la gourmandise font office de lois.
Mais je vais un peu vite. Voilà comment la nouvelle commence. Nous assistons aux funérailles d’un homme, et surprenons les conversations de ses proches qui ne semblent pas très émus par sa mort. Ils parlent argent. Ils pensent à la soirée qui les attend après l’enterrement. On ne sent pas de douleur de leur part, sauf chez un petit garçon silencieux à peine évoqué. On se sent pris d’une grande pitié, et même d’une certaine tendresse pour celui qui va être enterré.
Le narrateur nous présente également une
réflexion sur la solitude. Car Ivan Ilych est seul dans son agonie ou presque.
Les gens sont mal à l’aise face à lui, entretiennent des conversations
factices, font semblant de rien.
Ce livre m’a tellement stressée que j’en avalé une boîte de cookies.
Je ne me souviens pas avoir déjà lu de
roman sur la maladie. Je me trompe ou c’est plutôt rare ? Il y a bien La Montagne Magique de Thomas Mann (pas
lu), et La Tâche de Philip Roth (pas
lu non plus) (ou l’art de parler de livres que l’on n’a pas lu), mais à part
ça, je ne vois pas.
Edit:
Elou ajoute La Maladie de Sachs de Martin Winckler
Rose: Morts imaginaires de Michel Schneider (ce n'est pas specifiquement sur la maladie, mais on reste dans l'ambiance)
Gabriel: Un Homme de Philip Roth
Erzébeth: Love story