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25 décembre 2007

It's a wonderful life - Frank Capra

J’aurais aimé vous parler d’un livre de Noël, comme Dickens ou … Dickens, seulement je n’ai pas lu Dickens ni Dickens. En revanche, j’ai cédé à la tradition américaine (et espagnole) de visionner « It’s a Wonderful Life » de Frank Capra le soir de Noël. Je ne résiste pas au plaisir de vous en parler même si ce n’est pas dans les habitudes de la maison de parler de films. 

En un mot comme en mille, « this story tells no matter how broke you are, if you have friends, you are a rich man ». (“cette histoire dit qu’est riche celui qui a des amis, peu importe combien il est fauché”). Voilà comment mon ami Spencer m’a vendu ce film.
Ca sentait le bon sentiment et le happy end hollywoodiens à plein nez donc j’ai dit tope-là mon frère.

Pitch: « It’s a Wonderful Life », c’est l’histoire en noir, blanc et gris d’un banquier un peu aigri car privé de la vie dont il rêve, étant tenu de diriger la banque familiale dans une ville minable. Il ne peut se décider à fermer son établissement, car il est le seul banquier en ville à prêter aux pauvres et à les aider à avoir une vie décente. Donc forcément, les affaires ne marchent pas toujours bien et notre banquier est souvent à un cheveu de faire faillite et de péter un plomb. La Grande Dépression n’arrange rien. Un jour, le soir de Noël, l’oncle tête-en-l’air perd 8000$ appartenant à la banque. C’est le drame.
Notre banquier, après avoir hurlé sur tout le monde, démoli des trucs dans sa maison, fait rentrer sa voiture dans un arbre, se rend sur un pont et s’apprête à se jeter dans l’eau. C’est là qu’un ange, désireux de monter en grade et d’obtenir ses ailes, l’empêche de faire n’importe quoi et entreprend de lui montrer comment le monde serait si lui n’avait pas existé.

Au départ je n’étais vraiment pas contente. Ca commençait de façon très drôle pourtant, avec une conversation entre Dieu et l’ange qui entreprend de négocier pour obtenir ses ailes.
Mais bon, du début du film au moment où notre banquier s’apprête à se suicider, on va de catastrophe en catastrophe. En plus, il y avait des petites considérations financières auxquelles je ne comprenais rien (je fais l’autruche dès qu’on parle de chiffres, même dans Balzac). Et j’étais de mauvaise humeur puisque les gens ne voulaient mettre sur pause pour m’expliquer. Pas vraiment mon idée d’un film de Noël pour tout vous dire.

Il y avait des moments joyeux et pétillants cependant. Je pense à cette scène où le banquier, le jour de son mariage, vient de perdre l’argent de la banque ainsi que ses propres économies (une fois parmi tant d’autres). Il n’a plus rien pour s’acheter une maison et se retrouve donc à la rue avec sa femme. Celle-ci le fait alors se rendre à une maison abandonnée, en ruine, qu’elle a illuminé de bougies et dans laquelle elle a dressé une belle table. Le couple finit par aménager cette maison bancale et y vivre.
On bat des deux mains, je vous le dis.

Quand l’ange montre au banquier (oui, je l’avoue, je ne me souviens plus de leurs noms, ni d’aucun des autres personnages, voilà) comment le monde serait sans lui, c’est terrible puisque c’est encore pire que la première partie. La ville est accaparée par le Picsou local qui a installé des clubs de strip-tease et des casinos, les gens pauvres qu’il avait aidés mènent une vie misérable, son adorable épouse est une vieille fille aigrie. Cependant, au fur et à mesure que le banquier découvre ce monde, on sent chez lui une urgence, un désir impérieux de revenir à sa vie d’antan. Sa volonté d’aider autrui renaît en lui. Il redécouvre les belles choses qui composaient son existence, et qu’il ne voyait plus à cause de ses soucis d’argents.

J’ai beaucoup aimé ce personnage joué par James Stewart (le banquier donc). Il est la bonté et l’abnégation même, mais est aigri et souvent sérieusement tenté de tout lâcher pour la vie dont il rêve. Il est humain en somme. Et puis James Stewart se laisse regarder.
J’ai trouvé que son épouse (Donna Reed) était un beau personnage également, loin des femmes fatales d’Hollywood dans les fourreaux desquelles j’aime à m’imaginer. Elle soutient son mari, lui est d’une aide précieuse, prend souvent des initiatives. Et est d’une beauté rétro, discrète mais pas fade.

Je ne vous raconte pas la fin, mais sachez qu’on se roule par terre d’émotion et de joie (enfin moi quoi. J’en fais souvent un peu trop). Ce qui justifie sa place dans les « films de Noël américains en noir et blanc »

Je vous souhaite à tous un très heureux Noël.

 

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Commentaires
C
* Aurzébeth, je n'ai jamais vu la Boum, ni 1, ni 2. Oui je sais. En revanche, j'adore Love Actually! Un des rares films que je peux regarder plusieurs fois sans me lasser, et sans me laisser décourager rapport au fait qu'on me traite de nunuche.<br /> Et je dois avouer que "l'amour à tout prix" est inconnu au bataillon chez moi...<br /> <br /> * Fashion Victim, décidemment, le bon gout nous réunit en plein de points! ;)
F
"Et puis James Stewart se laisse regarder." : et comment! :))) C'est un de mes films préférés. Et Capra est un de mes réalisateurs préférés (mais c'est vrai que j'en ai beaucoup. Des réalisateurs préférés.)J'espère que ton Noël fut beau. (et Erzébeth, il faut absolument voir ce film, c'est un chef-d'oeuvre)(si, si)
A
Ah ben là, wow, ça respire le bonheur et la joie de vivre. Mais j'adore ton billet, comme toujours :-)<br /> Ton film m'a l'air aussi cafardeux que la vue depuis ma fenêtre de chambre (il n'y a rien. Que de la nature. Pas un brin de pollution, le cauchemar). <br /> Moi, je me suis contentée de revoir "La Boum", 1 & 2. Je ne lésine pas sur la kulture ;-)<br /> Et quand je rentrerai chez moi, ce week-end, je me ferai un spécial Love actually + L'amour à tout prix (mais siii, avec Sandre Bullock !), mes films de Noël à moi.<br /> Tiens, ce commentaire n'a pas de chute. :-)
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